A quelques lieus de là...

Toute la compagnie était là, prête et silencieuse. 100 mamelouks, 50 immortels, 20 mousquetaires, 5 serviteurs, un scribe, un Général et un Président. Tiberius se tenait sur le bord d’une haute colline, encore assez loin de Port-la-Belle mais qui permettait, de là, de voir la ville sans être vus soi-même. Qui plus est, la nuit masquait l’équipe, alors qu’elle faisait ressortir devant les flammes qui rongeaient certains secteurs de la cité. De sa longue vue, il pouvait voir que le combat n’était pas terminé, on se battait encore, mais les monarchistes tenaient des secteurs, dont les portes de la ville. Le gros du combat se déroulait au palais, ils voulaient entrer, mais ailleurs dans la ville tout semblait bien plus calme…

- Bien, lâcha le Président.

Il se retourna et vint se placer devant ses troupes.

- Nous devons aller sur la grand place du palais, pour cela il nous faudra entrer par la Grande Porte de la cité et parcourir la grande rue principale jusqu’à y arriver. Guerriers Immortels, je connais bien votre légende. Au sud-ouest se trouve une poterne murée, les Monarchistes n’y sont pas car ce mur est trop grand et trop résistant et surtout bien trop près d’une épaisse forêt presque collée à lui pour que l’on pense qu’une attaque viendra de là. Vous allez gravir ce mur, et de là passer jusqu’au murailles de la Grande Porte que vous débarrasserez de ses protecteurs ennemis. Le commun des mortels ne pourrait accomplir cela, mais je sais que vous allez nous prouver pourquoi vous porter votre nom.

Puis il se tourna vers les cavaliers.

- Une fois cela fait, vous ouvrirez les portes, et notre cavalerie s’engouffra à toute allure pour remonter jusqu’au palais, nous devons faire très vite !

Un serviteur s’approcha avec Perserock, l’épée de Tiberius. Quand il là sortit de son fourreau elle brillait de toute sa lueur éclatante de magie.

- Monsieur, annonça le général Isbal, je me charge de cette opération, faites moi confiance, rengainez votre épée.

- Mon bon général Isbal, vous êtes sûrement un officier de valeur, mais je ne resterais pas en retrait quand ma cité tombe, quand les miens se battent, et je ne vous laisserais pas en tirer seul toute la gloire.

Il lui lança un sourire amical.

- Tous en avant !

Peu de temps après, les Immortels partirent sans un bruit comme s’ils étaient ombre vers le sud, afin de longer la côte et d’arriver à la poterne, tandis que les cavaliers remontaient vers le nord-ouest pour sortir au bon du haut de la plaine et s’engouffrer dans les portes, lorsque celles-ci seront ouvertes…